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ENCHANTÉE!

Dernière mise à jour : 2 déc. 2020


A #strasbourgmonamour

Je ne savais pas vraiment comment commencer mon blog. J'ai cherché des idées pendant des jours, et puis je me suis dit, pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple?

Ce premier post du coup, c'est un "Get to know me", histoire de faire connaissance :)


Je m'appelle Dimitra, j'ai 30 ans et je suis d' origine grecque.

Je suis née en Grèce où j'ai vécu jusqu'à mes 19 ans. Au début de la crise économique en 2011, j'ai décidé de quitter le pays. C'est ainsi que l'aventure "France" commence!


Avec quelque chose comme 5,30€ en poche et accompagnée d'un ami je suis arrivée à Frankfurt. On a acheté une bouteille d'eau à l’aéroport à 2,50€. Ça nous a choqué. En Grèce tu payes 0,50€. Bref, on pris le car de Lufthansa, et deux heures et demi plus tard nous voilà arrivés à Strasbourg.

Je me rappelle avoir dit "C'est ici que je veux vivre" (mais en grec- je ne parlais pas encore français) en sortant du car.

Si tu as déjà visité Strasbourg au mois de mai, tu sais de quoi je parle. Le soleil sur les bâtiments, les parcs, les gens, les vélos, les brasseries, et pour finir, la Cathédrale!

Tu l'auras compris, j'adore cette ville. J'y ai vécu pendant 9 ans avant de déménager à Beauvais, prés de Paris, avec la personne que j'ai l'honneur d'appeler "love de ma life". En gros, je suis devenu adulte à Strasbourg.

C'est pour ça que naturellement, quand on me demande d'où je viens, je réponds fièrement "D' Alsace". Je m' énerve quand on me dit qu'en Alsace on est des allemands et quand on se fait des weekends hors Alsace, je demande un verre de Pinot Gris pour l’apéro, même si je sais qu'il n'y en aura pas. Ça me donne une occasion de parler d' Alsace au serveur.


Mon premier hiver en France

En arrivant en France, je ne parlais que le grec et l'anglais. Acheter du pain, c’était mission impossible! Pour apprendre des mots basiques en français et trouver un travail rapidement, je me rappelle que j'avais mis des Post It partout dans l'appartement (Rue du Guirbaden à Schiltigheim) où on m' hébergeait. "TASSE", "CHAISE", "CUILLÈRE", etc. Évidement je prononçais tous les mots mal!

Quelques mois plus tard, j'ai eu la chance d’être embauchée à un hôtel prés du Parlement comme serveuse. Comme tout, c' était dur au début. Le fait de ne pas parler la langue me rendait tout sauf autonome. Mais c’était grâce à ce job que je me suis amélioré. A la fin du CDD j'arrivais à faire des conversations en français. Je comprenais tout, même si pour répondre c' était plus compliqué.

J'ai été serveuse à différents restaurants durant les trois ans qui ont suivi. La quatrième année j'ai postulé chez H&M, où j'ai décroché mon premier CDI en France. J'ai ouvert une bouteille pour fêter ça!


Et là tu te demandes, c'est quoi le rapport avec la photographie?


Ma petite soeur a été ma premiere modele

La photographie a toujours été ma grande passion et je pense qu'elle m'a été transmis par ma mère. Sauf que c'est un hobby assez cher, surtout quand tu vies en Grèce et tu gagnes à peine 600€ par mois. Je me rappelle vouloir faire des études de photo après le lycée mais c’était trop cher. Entre la formation et le matériel c' était impossible. A la place, je me suis inscrit dans une école de stylisme, la mode étant ma deuxième grande passion.

Je n'ai pas terminé l’école de stylisme pour des raisons très personnelles, que je vous dévoilerais surement un jour sur un autre post.

Toujours avec l'idée que faire de la photo c’était trop cher, je me suis inscrit dans une école de pâtisserie. J'ai fais une année et demi seulement. Après je suis parti en France.


Durant tous ces années j'avais évidement un petit appareil photo qui avait couté 300€ à ma mère. Je faisais des photos de tout! Car, je ne sais pas vous, mais moi je vois tout en photo. Je cadre avec mes yeux, je réfléchis en image fixe tout le temps. Faire de la photo du coup, c'est une évidence pour moi!


D'ailleurs, si j'ai tenu le coup les premiers mois de mon arrivée en France c’était grâce à la photo. D'un coté il y avait les photos que j'avais pris de me proches en Grèce et d'un autre coté- et c'est là où je me suis rendu compte du pouvoir thérapeutique de la photo- il y avait les photos que je faisais des choses que je ne pouvais pas encore avoir.

J'ai dit tout à l'heure que après avoir acheté une bouteille d'eau il me restait que 2,80€ en poche. Donc, jusqu'à que je trouve un travail, faire des choses simples du quotidien était un luxe que je ne pouvais pas me payer. Un verre sur une terrasse, un bretzel, par fois même des serviettes hygiéniques pour les règles!

Du coup, réaliser des clichés des objets que je ne pouvais pas avoir, ou des scènes que je voulais vivre, me donnait de la force pour continuer. Mes photos étaient mes objectifs!


Photo 1: De gauche à droit: Ma mère, ma sœur et moi quelques mois avant mon départ.

Photo 2: Ma sœur, mes cousins et moi en train de jouer TWISTER à notre maison de vacances en Péloponnèse, avant mon départ en France.

Photo 3: Moi, en train de fêter mes 20 ans au HLM de la femme qui m' hébergeait. Je n'avais pas d'argent pour m'acheter un gâteaux d’anniversaire ni des bougies. Pour marquer le coup, elle m'a donné un des gâteaux de son fils et une voisine nous a apporté des bougies qu' elle a trouvé chez elle.

Photo 4: 2012 à Schiltigheim. Je n'avais jamais vu une tel quantité d'eau geler.

Photo 5: Ma classe de pâtisserie.

Photo 6: Alex et moi à notre bar à gin préféré en 2018




Au prochain article, je te parlerais plus en détail de mon parcours photographique!

Gros bisous!





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