La première semaine de mes études en photo, professeurs et élèves nous nous sommes présenté chacun à son tour. Le jour où on a fait les présentations avec David Betzinger, photographe reporteur, j'ai annoncé très clairement à tout le monde que je n’étais absolument pas intéressée au photo reportage. L'idée de devoir me balader dans la rue sans but précis ne m'enchantait pas vraiment. C'est dans ma nature, j'ai besoin d'être organisée et surtout d'avoir des objectifs, sinon je me lasse. Moi, je voulais faire du portrait de mode, point.
Après cette annonce, je ne peux pas dire que j’étais l’élève préférée des professeurs. Je pense en revanche, qu'ils reconnaissaient mon talent, David Betzinger le premier bizarrement. D'ailleurs c’était le premier également qui m'a parlé de mon empreinte photographique. Il a vu des choses à mon travail que je ne voyais pas.
Je m’étais inscrite à cette formation, parce que je sentais qu'il manquait quelque chose à mon travail. J'ai commencé l’école en ayant l'esprit fermé- j'ignore pourquoi- mais plus les semaines passaient, plus j'écoutais les conseils qu'on me donnait, même si je ne les appliquais pas toujours. Plus je sortais du cadre, plus je me faisais une idée de ce qu'il me plaisait ou pas.
Je ne savais pas de quoi je m'inspirais pour mes prises de vue, jusqu'au jour où j'ai eu à y réfléchir. En cours, on devait souvent expliquer nos choix photographiques aux professeurs. Pourquoi tel couleur, pourquoi tel cadrage, etc. Rapidement je me suis rendu compte que je ne m'étais jamais posé la question.
Après des mois de réflexion, j'ai pu identifier certaines des choses qui m'inspirent. Voici la liste:
#1 MOI MÊME
Ça peut paraitre prétentieux mais ce ne l'est pas. Nous sommes tous inspirés par nous même! Notre passé, nos goûts, nos traits de caractère. Tous ces informations vivent dans le travail de chacun. Par exemple, mes trente ans d'expérience sur cette terre, m'ont appris que rien n'est parfait et que rien ne reste immobile. On retrouve beaucoup d'imperfections volontaires sur mon travail, beaucoup de mouvement également. J'adore retoucher mes photos mais je tiens plus que tout à avoir un résultat très naturel. Et qui dit naturel, dit imparfait forcement.
#2 LES RÈGLES PHOTOGRAPHIQUES
Durant ma formation, j'ai appris différents règles à respecter en photographie. Une fois ces règles compris, j'ai crée un nouveau. Règle de Dimi n°1, ne pas respecter les règles.
Bien sûr, je n'utilise pas mon règle à chaque série que je crée, mais assez souvent comme même.
Un exemple: Le règle dit que le sujet doit être net et l’arrière plan flou. Mon règle, me permet d'ignorer cela :D
Ou bien, il faut avoir une exposition de lumière homogène. Encore, mon règle me laisse libre à surexposer pour créer de la matière pour ma série.
#3 LE MOUVEMENT
Comme j'ai expliqué toute à l'heure, les imperfections sont un facteur principal de mon travail. Le flou de bougé, les cadrages très rapprochés ou bien très éloignés (mouvement du photographe dans l'espace), une mise en page qui n'arrête pas de bouger.
Bien qu'une image est figée à jamais dans le temps, j'ai besoin qu'on puisse voir la vie à travers. Évidement je réalise des images "tranquilles", il en faut pour le bon déroulement d'une série, mais pour le coup je les trouve plus ennuyantes.
Je vois la photographie comme la vie de tous les jours, avec des moments cool et reposants, pars fois ennuyants, et puis avec des moments vifs et véloces.
#4 LA MODE ET LES MAGAZINES
La photographie est ma première grande passion, la mode la deuxième. Je trouve fascinant le besoin de l'humain de s'exprimer à travers sa tenue. Et comme pour la photographie, au départ, le vêtement a été confectionné pour répondre à un besoin. L' appareil photo a été inventé pour figer une réalité, le vêtement pour protéger du froid. Par la suite, l'humain a réalisé qu'il y avait plus dans ces deux inventions que le coté pratique.
La mode, tout comme la photographie, tout comme la vie, n'est pas statique, l'histoire le prouve. Et c'est ça que j'aime dans la mode.
Quand je réalise mes séries, quand je les traite, je le fais comme si elles allaient apparaitre dans une magazine. Si tu fais partie des personnes qui me connaissent bien, tu sais que voir mon travail dans VOGUE, L'OFFICIEL, ou NUMÉRO, c'est mon rêve ultime! Du coup je me prépare à ça!
#5 LE REPORTAGE
Contre toute attente, le reportage était l’élément qui manquait de mon travail quand je me suis inscrite à la formation de photo. La vie est drôle et improbable n'est ce pas? Travailler en série plutôt qu'en photo unique, raconter une histoire, rend selon moi un travail plus intéressant. Ce que j'ai apporté du reportage à mon travail, c'est également l'expression de la réalité et de l'instantané.
#6 LA NATURE
Alors qu'à mes débuts j'avais du mal avec la nature à cause du vert qui prenait toute la place sur mes images, aujourd'hui j'adore shooter dans la foret, aux parcs, dans des champs. Rappelle toi, la vie est belle mais elle n'est pas parfaite. Et la nature est la preuve n°1!
#7 LA SIMPLICITÉ
Je suis profondément inspirée par la simplicité sur toutes ses formes. En revanche j'ai beaucoup de mal à m'exprimer là dessus. Ça se manifeste en moi comme un sentiment très fort et je n'arrive pas- pour le moment du moins- à transformer tout ça en mots.
#8 L’ÊTRE HUMAIN
Et pour finir, je suis éblouie par la beauté et la complexité de l’être humain. C'est pour cela d'ailleurs, que faire du portrait est une évidence pour moi. Que ça soit pour prouver à une personne sa beauté grâce à la Phototherapie, ou bien pour sublimer un paysage avec l'intervention d'une silhouette humaine.
J’espère que cet article t'a plu et- pourquoi pas?- t'a inspiré! Des questions? Rejoins moi sur Instagram @dimitra_tarouna
Pour le prochain post je t'expliquerais comment je prépare mes séances photo de A à Z!
Gros bisous et à bientôt <3
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